Discours de la remise de la  « médaille d’or »  le 12 Mars  2005 dans les salons
de l’hôtel Courtyard Marriot à Neuilly-sur-Seine

 

QUI ETES VOUS ALBERT MASRI ?

Certainement un grand artiste peintre contemporain toujours d’actualité, en témoignent vos deux expositions retentissantes cet automne 2004 dans le Languedoc Roussillon : l’une au Corum de Montpellier, lors du 26ème festival du film méditerranéen recevant des milliers de visiteurs, éblouis par vos immenses pastels, l’autre au Centre culturel André Malraux de Castelnau, avec de merveilleux bouquets flamboyants qui ont émerveillé votre public.

                        Vous êtes né en 1927 au Caire en Egypte, vous y faites vos études secondaires chez les jésuites puis vous devez quitter le ciel lumineux de votre jeunesse pour vous exiler en France qui très vite va devenir votre terre d’accueil et votre source d’inspiration créatrice.

                         Vous avez d’ailleurs écrit dans  Ripailles , un de vos livres « Un peintre ne doit rien oublier de ses origines. Enlevez les racines et l’arbre ne donnera plus de feuilles. »

                         Vous choisissez, au grand désespoir de votre mère veuve de votre père, grand banquier de la bourgeoisie égyptienne,
d’abandonner vos études de médecine entreprises à Montpellier pour vous consacrer à la peinture.

                         Vous vivez à Montferrier sur Lez à trois kilomètres de Montpellier. Le visiteur qui gravit la pente de ce petit village perché sur une colline, et qui arrive tout en haut au pied de votre maison contiguë à une superbe église romane est immédiatement plongé dans l’atmosphère solaire qui émane de ces lieux. Certes votre admirateur est intimidé, car l’Art intimide toujours ; et pénétrant religieusement dans votre atelier pour bavarder du dernier-né de votre création, il est enfin admis dans votre immense maison musée. Là, il découvre subjugué, des murs constellés de pastels, un espace chaleureux parsemé de statues de bronze, de bois, d’étain qui semblent l’appeler dans leurs rondes matissiennes aux lignes arabesques.

                        Votre vie Albert Masri, est un long fleuve d’expositions, d’articles élogieux de critiques d’art,  « un bon critique d’art est aussi rare qu’un bon peintre »  disiez vous malicieusement, de rencontres peu ordinaires avec de grands écrivains (dans des livres que vous avez  brillamment illustrés). Des personnalités du monde des arts et de la politique sont venues vers vous par amitié ou par admiration. Pourtant vous êtes toujours resté humble et simple. Les thèmes de vos tableaux sont le reflet de cette modestie, de ce respect pour les gens ; ainsi « Les joueurs de pétanque sur la place du village »,   « Le barrage de viticulteurs »,  « Le bal du 14 juillet », « les estivants sur une plage », « Les enfants sur le manège », « Un jour de marché dans le sud »,  « Les vendangeurs »…

                        Cependant, il serait incongru de ne faire de vous  qu’un peintre régional et urbain. Certes vous avez magnifiquement dessiné et peint les villes du Languedoc, vos tableaux sont au Musée Fabre de Montpellier, au musée Paul Valérie de Sète, une superbe statue de Bronze, un mur de céramique ornent la ville de Béziers…Nos préfectures du Sud de la France sont agrémentées par vos pastels…Mais votre renommée a dépassé depuis bien longtemps cette contrée à laquelle vous êtes si fidèle. N’avez-vous pas déclaré un jour à la presse : Le Languedoc ? Un pays merveilleux que je redécouvre chaque jour et dont je sens que je ne me lasserai pas. D’accord, j’ai du sang égyptien dans les veines, mais vous savez, je me sens languedocien jusqu’au bout des ongles.

             Vos expositions en Russie, au USA, au Canada, vos pastels de Londres Amsterdam, Barcelone, Winnipeg, Jérusalem  montrent l’universalité de votre personnalité mais aussi votre curiosité toujours en éveil…

                      Chevalier des Arts et des lettres, vous vivez depuis plus d’un demi-siècle avec votre épouse Véra Masri, là haut sur votre colline de Montferrier.

                        Pour vous deux, nous souhaitons des vies aussi longues que celles de Picasso, Chagall et Balthus, comme si votre peinture que nous aimons tant devrait vous protéger vous aussi pour l’éternité.  Mais peut-être en ai-je trop dit sur vous Monsieur Masri ou pas assez ?

 

                     Les amis de la Société d’Encouragement au Progrès sauront vous retrouver sans nulle peine sur votre site internet  www.albert-masri.com

 

            Et je déclare alors : ATTENTION BONHEUR                         ............................. Mercadié Michel Philippe
.....................................................................................................................................Secrétaire général adjoint de la S.E.P